Les maladies allergiques résultent d’un conflit biologique entre l’individu agressé (l’hôte) et un agresseur de l’environnement. Ce conflit peut être provoqué par divers allergènes, qui peuvent agresser l’individu de différentes manières. Selon les réaction du corps, on peut classer les allergies en 4 types.
Les Allergènes
Les agresseurs de l’allergie sont des substances appelées allergènes. Ils peuvent agresser l’individu par la respiration (pollens, phanères animales, acariens), le tube digestif (aliments et médicaments), la peau, ou même par injection, comme dans le cas des piqûres d’abeille ou de l’allergie à certains médicaments.
C’est un type de classement des allergies. Néanmoins, nous allons voir que deux immunologues ont plutôt fait une classification des types d’allergies en fonction des réaction du corps plutôt que selon les groupes d’allergènes.
Types d’Allergies
Il n’existe pas un seul type d’allergie, mais plusieurs formes, dont les plus fréquentes sont l’atopie, l’allergie réaginique, et l’allergie de contact. Il existe également des allergies plus rares et souvent plus graves.
La classification des allergies proposée en 1963 par les immunologistes britanniques Robin Coombs et Philip Gell est un système qui catégorise les réactions d’hypersensibilité en quatre types principaux. Voici une description plus détaillée de chaque type :
Type I : Hypersensibilité Immédiate
L’allergie immédiate, également connue sous le nom de type I dans la classification des allergies, englobe un large éventail de maladies fréquemment identifiées comme étant « allergiques ». Ce groupe comprend les maladies atopiques telles que la pollinose (allergie au pollen), l’asthme allergique, la conjonctivite et la rhinite allergiques, les allergies alimentaires, et l’eczéma atopique. Il inclut également l’allergie réaginique, qui se réfère spécifiquement aux allergies aux médicaments et aux venins. Ensemble, ces conditions représentent une catégorie significative et diversifiée de réactions allergiques qui se manifestent rapidement après l’exposition à un allergène.
- Mécanisme : Ce type implique des anticorps de type IgE qui se lient aux mastocytes et aux basophiles. Lorsque l’allergène entre en contact avec ces anticorps, il déclenche la libération d’histamine et d’autres médiateurs chimiques.
- Exemples : Asthme allergique, rhinite allergique, urticaire, anaphylaxie.
- Apparition : Les symptômes apparaissent rapidement, souvent en quelques minutes après l’exposition à l’allergène.
Type II : Hypersensibilité Cytotoxique
- Mécanisme : Ce type implique des anticorps IgG ou IgM qui se lient aux antigènes à la surface des cellules cibles, conduisant à la destruction de ces cellules par des mécanismes comme la phagocytose ou la lysis cellulaire.
- Exemples : Réactions transfusionnelles, certaines formes d’anémie hémolytique, maladie hémolytique du nouveau-né.
- Apparition : Les symptômes peuvent apparaître rapidement ou prendre plus de temps, selon la nature de l’antigène et le mécanisme de destruction cellulaire.
Type III : Hypersensibilité Immune Complexe
- Mécanisme : Ce type implique la formation de complexes antigène-anticorps (IgG) qui se déposent dans divers tissus, provoquant une inflammation et des dommages tissulaires.
- Exemples : Glomérulonéphrite, lupus érythémateux disséminé, arthrite rhumatoïde.
- Apparition : Les symptômes peuvent apparaître quelques heures après l’exposition et sont souvent associés à des réactions inflammatoires.
Type IV : Hypersensibilité Retardée
- Mécanisme : Contrairement aux trois premiers types, ce type n’implique pas d’anticorps mais des lymphocytes T sensibilisés. Ces cellules reconnaissent l’antigène et déclenchent une réponse inflammatoire.
- Exemples : Réaction tuberculinique, eczéma de contact, certaines formes de greffe rejet.
- Apparition : Les symptômes apparaissent généralement 36 à 48 heures après l’exposition à l’antigène.
Cette classification a été très influente et continue d’être utilisée, bien qu’elle puisse être considérée comme quelque peu simpliste à la lumière des connaissances immunologiques actuelles. Elle a aidé à comprendre les mécanismes sous-jacents des réactions allergiques et à guider le traitement et la prévention des allergies.
Conclusion : Une Continuité entre les Types
Bien que cette classification soit utile pour conserver des schémas clairs, il est important de reconnaître son caractère théorique. On admet de plus en plus une certaine continuité entre les allergies immédiates, semi-retardées, et retardées, c’est-à-dire les types I, III, et IV.
Source : Les allergies, La fin d’une énigme; Michel FB; Bousquet, Editions Hachette, 1986